Signes diacritiques : utilisés quotidiennement en français sans jamais savoir qu’ils sont ainsi nommés !
Patrick achète du maïs à pop corn pour avoir une ambiance comme celle-là mais il a oublié les boîtes.
Je suis sûr que vous n’irez pas à cet hôpital qui est situé sur une colline.
Ils ont scolarisé leurs enfants à l’école où nous avons étudié étant petits.
Ça tombe bien que tu sois là, je voulais faire une balade en forêt.
Ces phrases ont toutes pour point commun d’avoir le sens qu’on leur prête grâce à ces petits signes, en apparence insignifiants, mais qui modifient la prononciation de l’alphabet et même parfois, le sens d’un mot.
Comme je le disais plus haut, le signe diacritique peut changer le sens d’un mot, en plus de sa prononciation.
Exemples
- Anne-Marie aime le maïs mais pas sa couleur ➔ maïs = céréale ; mais = conjonction de coordination qui permet d’indiquer une opposition, une différence, une précision, une transition ou une objection.
- Je crois que ta plante croît très vit ➔ crois (verbe croire) = pense ; croît (verbe croître) = pousser
- Ils vont où le vent les porte ou bien ils restent ici ➔ où = là, à quel endroit ; ou = conjonction de coordination servant à indiquer une alternative entre deux possibilités
- Au travail, les salariés ayant beaucoup de tâches à accomplir ont une réputation sans tache ➔ tâche = corvée, travail, fonction ; tache = salissure, souillure, marque, faute
Un peu d’Histoire pour comprendre l’accent
Accent grave, accent aigu et accent circonflexe sont apparus progressivement dans la langue française, quand les caractères du latin ont paru insuffisants pour montrer à l’écrit la diversité des sons du français.
Les éditeurs-imprimeurs de la Renaissance décident alors d’utiliser des lettres « diacritiques », c’est-à-dire des lettres qui modifient la prononciation de la voyelle qui les précède : eschole pour école ; areste pour arête ; estre pour être ; pesche pour pêche… le s servant alors d’accent.
À partir du XVIe siècle, pour apporter des indications phonétiques (c’est à dire de sons), des signes sont ajoutés au-dessus des lettres d’un mot : c’est une véritable innovation par rapport au latin, qui ne comporte pas d’accent.
Le premier à voir le jour est l’accent aigu, d’abord présent à la toute fin des mots. Peu à peu, l’usage de l’accent grave et de l’accent circonflexe se répand. À savoir aussi que l’accent circonflexe a parfois vocation à faire traîner la syllabe comme dans câlin ou lâche (le a est long).
- L’accent aigu remplace certaines lettres diacritiques, eschole et estre devenant respectivement école et être.
- L’accent grave supprime certaines doubles consonnes : fidelle devient fidèle, secrette évolue vers secrète.
- L’accent circonflexe permet de transformer par exemple aage en âge.
À vos cerveaux
Attribuez aux mots en gras le ou les signe(s) diacritique(s) qui leur manque(nt).
- Cet homme est d’une lacheté sans nom.
- Christian est le bienvenu chez cet hote.
- M’as-tu appele pour me prevenir des asteroides ?
- Nous vivons une drole d’ere, tout de meme.
- Auriez-vous du creer cette page sur Facebook ?
- Ca alors, ce garcon est insolent, il a encore grimace.
- Ces mures derrière ce mur ne sont pas mures, c’est sur.
- Ont-ils renonce à cette recompense ?
- Nous placons nos aieux, nos ancetres, dans des etablissements prevus.
Correction
- Cet homme est d’une lâcheté sans nom.
- Christian est le bienvenu chez cet hôte.
- M’as-tu appelé pour me prévenir des astéroïdes ?
- Nous vivons une drôle d’ère, tout de même.
- Auriez-vous dû créer cette page sur Facebook ?
- Ça alors, ce garçon est insolent, il a encore grimacé.
- Ces mûres derrière ce mur ne sont pas mûres, c’est sûr.
- Ont-ils renoncé à cette récompense ?
- Nous plaçons nos aïeux, nos ancêtres, dans des établissements adaptés.
Apprenez à en maîtriser leur usage !
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